Le 31 aout 2006 Eric Petiot paysagiste elagueur dans le departement de l Ain a recu la visite de 2 inspecteurs un de la Direction Nationale des Enquetes de Concurrence de Consommation et de Repression des Fraudes (DNECCRF) et un autre du Service Regional de la Protection des Vegetaux (SRPV). Officiellement selon un fax parvenu a E. Petiot 3 jours auparavant il s agit d’une visite visant a "examiner la conformite" de son entreprise relative a la protection des vegetaux lequel document ne fait toutefois pas mention de la presence de la DNECCRF. En fait au cours de cette inspection de nombreux documents ont ete saisis.
Mais pourquoi cette descente chez M. Petiot est-ce l’un des parents du celebre Docteur du meme nom ? En fait les inspecteurs ont fait remarquer a E. Petiot (selon le PV) qu en l’absence d homologation des produits dont il fait la promotion il ne pouvait pas mentionner dans ses cours et stages de quelconques proprietes fongicides insecticides acaricides de ces preparations et procedes exposes dont le purin d’ortie
Une remarque qui s appuie sur la loi d’orientation agricole n� 2006-11 du 5 janvier 2006 qui institue l interdiction de "toute publicite commerciale et toute recommandation" pour les produits phytopharmaceutiques contenant une ou plusieurs substances actives destines au traitement des vegetaux des lors que ces produits ne beneficient pas d une autorisation de mise sur le marche ou d’une autorisation de distribution pour experimentation. "En clair faute de leur homologation il est dorenavant interdit sans tomber sous le coup de la loi d exposer les proprietes des produits phytosanitaires naturels comme par exemple le purin d ortie utilise depuis plus de deux siecles ". commente Pascal Farcy d’Echo-nature.
Mais alors quid de l’eau bouillante doit-on aussi cesser d’en vanter les vertus herbicides ?
� Au lieu de simplifier et d’aider financierement les homologations des produits d origine naturelle afin d’en faciliter la mise sur le marche les pouvoirs publics ont choisi de ceder aux pressions du lobby des fabricants de pesticides. En effet en pretendant non seulement interdire la vente de produits naturels traditionnels mais egalement le simple enonce de leurs proprietes insecticides fongicides ou herbicides ils ont clairement choisi le camp de l industrie des pesticides celle qui est responsable d une pollution genevriere de notre environnement de nos aliments et de nos organismes. Le MDRGF va maintenant se battre pour que soit reconnus le droit a utiliser et a promouvoir les preparations phytosanitaires d origines naturelles dans l interet de notre environnement et de notre sante � Declare Francois Veillerette President du MDRGF.
A priori,d’après ce que j’ai compris (je travaille dans un service de la protection des végétaux mais je réagis à titre privé), c’est le fait que le paysagiste conseillait des produits naturels en vue de les vendre qui a probablement déclenché la venue conjointe de la PV et de la répression des fraudes.
Je pense qu’il n’est pas dans l’esprit du ministère d’empêcher les jardiniers amateurs , voire des responsables de jardins familiaux de conseiller à ses voisins d’utiliser du purin d’ortie ou de prêle. Il n’empêche qu’il faudrait demander à ce que le texte de loi soit plus explicite car à défaut, l’interprêtation peut être source de problèmes.
l’Etat n’a pas choisi de favoriser les grandes firmes phytosanitaires mais il a choisi de ne pas puiser dans son propre budget pour le processus d’homologation, ce qui pose problème pour tous les usages qui ne laissent pas d’espoir de vente justifiant les frais liés à la demande d’AMM . C’est une conséquence du libéralisme et non d’un choix du chimique par rapport au naturel
. En d’autres temps, il y a eu un problème similaire pour les herboristes avec les plantes médicinales : l’interdiction de conseiller si l’on n’était pas médecin. c’était dommage dans certains cas mais en l’absence de loi, n’importe quelle préparation aux vertus douteuses pouvait aussi être vendue à des prix excessifs , à des doses pas forcément fiables ,en méconnaissance des effets secondaires.Tant que l’on est dans la gratuité totale, on peut considérer que le conseilleur est dans la bonne foi, dès qu’il a quelquechose à vendre, il peut en exagérer les vertus.Il n’empêche que pour les vertus des plantes, on peut surdoser de bonne foi en n’agissant que de faà§on empirique.