Le bio est partout. En bon français, cela se nomme le greenwashing. En grande distribution, impossible de rater ces rayons où le mot à trois lettres et la couleur verte s’affichent en grand. Pourtant, le bio, ou la bio, c’est selon, n’est pas né de la dernière pluie. Des retraités aux jeunes bobos et enseignants, en passant par les militants écologistes les plus acharnés, le panorama n’est pas toujours simple à décrypter.
Boutiques, restaurants, supermarchés
"Quand nous avons ouvert notre restaurant, il y a sept ans, le bio, à Rouen, c’était désertique", raconte Fabien Boissel, gérant avec son frère Cyrille, du Chenevis, le seul restaurant bio du centre-ville (photo). "Aujourd’hui, cela se développe, on sent des volontés". Dans cet établissement atypique, tout ce qui est servi provient de l’agriculture biologique. Les frères Boissel ont dû constituer leur réseau, aller à la recherche de producteurs locaux. Problème : il y en a peu.