L’Institut Technique de l’Agriculture Biologique (ITAB) a présenté ce jour une étude réalisée sur commande du ministre de l’Agriculture qui s’intéresse aux externalités de l’agriculture biologique…et les conclusions sont claires : l’agriculture biologique a de réels avantages par rapport à l’agriculture chimiquement intensive qu’il s’agisse du climat, de la biodiversité ou encore la qualité de l’eau, de l’air et des sols.
L’étude présentée démontre notamment que l’agriculture biologique permet de :
de stocker plus de carbone (37, 4 t/ha vs 26,7t pour l’agriculture dite « conventionnelle »)
sur la nature des sols : moins d’eutrophisation en AB et une moindre érosion, plus forte teneur en matière organique. Le rapport note qu’on peut estimer à 1 milliard d’euros les pertes liés à la dégradation des sols !
sur la qualité de l’eau. Les données montrent une contamination des eaux par les résidus de pesticides de synthèse ainsi qu’un impact des nitrates réduite de 30-40% en AB. A cela s’ajoute le coût des traitements par la pollution des eaux de l’agriculture conventionnelle qui est de 20 à 46€/ha.
des services écosystémiques indéniables notamment sur les pollinisateurs
des atouts aussi en matière de santé (cf. le rapport 2013 de l’INSERM). L’on sait les risques sanitaires des pesticides pour les personnes exposées, il faut ajouter à cela les bénéfices d’une alimentation bio (+ d’antioxydants, moins d’obésité et pathologies associées dans la cohorte « bionutrinet »)
etc.
Soutenir ce mode de production est d’autant plus important aujourd’hui car si les derniers chiffres montrent un réel essor de la bio [1], nous sommes encore loin des objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement et certaines régions, comme en Rhône-Alpes vont même jusqu’à couper les aides aux promoteurs de la bio.
Pour François Veillerette, porte-parole de Générations Futures « L’étude de l’ITAB, vient démontrer, si il en était encore besoin, que l’agriculture biologique est un modèle agricole vertueux. Ce rapport doit inciter le Ministère de l’agriculture à soutenir plus fortement encore le développement de cette agriculture sur tout le terrtoire. Le changement doit passer par la réduction réelle de l’utilisation de pesticides de synthèse et la promotion des pratiques agronomiques respectueuses de la santé et de l’environnement, que seule l’agriculture bio est aujourd’hui capable de garantir. Nous attendons donc maintenant des actes qui doivent passer par des aides à la conversion ou à l’installation en bio, et au maintien et soutien des fllières bio sur le terrtoire. »
[1] Voir les derniers chiffres de l’agence bio