Nos enfants occuperont une meilleure position que nous, croyait-on au temps des Trente Glorieuses. Aujourd’hui, c’est la crainte du déclassement qui domine.
En pratique, l’ascenseur social n’a pas toujours aussi bien fonctionné dans le passé qu’on le prétend aujourd’hui. Mais il a permis à des millions de Français de croire que leur progéniture était appelée à un destin meilleur que le leur. Elevés dans cette religion, les Français semblent aujourd’hui avoir perdu la foi. Ils ont en effet quelques raisons de douter de l’avenir.
L’Insee a étudié la position sociale occupée par les hommes de 40 à 59 ans en 1977, en 1993 et, enfin, en 2003, par rapport à celle de leur père. Les enquêtes de 1993 et 2003 permettent de mesurer l’impact du ralentissement de la croissance sur les processus de promotion sociale. Pourquoi seulement les hommes ? Parce que peu de femmes occupaient un emploi dans les générations antérieures et que, si on étudie les positions sociales des femmes par rapport à celles de leurs pères, on mélange les questions de mobilité sociale entre générations et celle des inégalités hommes-femmes.
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