La réforme fiscale votée l’an passé entrera en vigueur en janvier 2007. Elle est faussement équitable.
La loi de finances 2007, qui fixe le budget de l’Etat, devrait confirmer la réforme fiscale votée l’an passé. L’objectif affirmé par le Premier ministre, Dominique de Villepin, était d’alléger la fiscalité sur le revenu afin de récompenser le travail. Mais aussi, au nom de la défense de l’attractivité du pays, de réduire les taux d’imposition marginaux* appliqués aux plus hauts revenus, jugés "confiscatoires". Une simplification et un allègement de l’impôt sur le revenu ont donc été décidés.
Pour que le travail paye également en bas de l’échelle des salaires, y compris pour les ménages gagnant trop peu pour avoir à acquitter un impôt sur le revenu, le gouvernement a décidé d’accroître fortement la prime pour l’emploi, un impôt négatif* versé aux titulaires de bas salaires. De quoi - en théorie - inciter les chômeurs à accepter tout emploi, même mal rémunéré, tout en réduisant la pauvreté laborieuse, celle des personnes qui, bien que travaillant, ont du mal à joindre les deux bouts.