Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer doit se prononcer aujourd’hui sur la mise en redressement judiciaire de la SCOP SeaFrance. Une décision attendue qui, si elle est actée par les juges, mettra probablement un terme définitif à l’aventure de la société coopérative créée en 2012 par d’anciens salariés de SeaFrance.
Pour mémoire, la SCOP emploie depuis trois ans près de 600 personnes, dont 370 CDI embarqués et 106 sédentaires, qui permettent d’exploiter la flotte de MyFerryLink. Suite au conflit avec l’autorité britannique de la concurrence (CMA) mais aussi à la crise de gouvernance intervenue au sein de la SCOP, Eurotunnel, propriétaire des navires, a décidé de ne pas reconduire ses contrats avec la société calaisienne, qui arrivent à échéance le 1er juillet. Et a annoncé lundi ne vouloir conserver que le fréteur Nord Pas de Calais, un accord ayant été conclu avec DFDS pour lui céder les ferries Berlioz et Rodin.