MyFerryLink : La SCOP va-t-elle se tirer une balle dans le pied ?

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MyFerryLink : La SCOP va-t-elle se tirer une balle dans le pied ?

C’est ce lundi qu’une réunion du Conseil de surveillance de la SCOP SeaFrance a été convoquée par son président, Didier Cappelle, qui a l’intention de faire tomber le Directoire. Une initiative vécue par un certain nombre de personnels de MyFerryLink comme un coup d’Etat suicidaire de la part du leader du syndicat maritime Nord. Car en cas de révocation du Directoire, constitué de Jean-Michel Giguet et Raphaël Doutrebente, Eurotunnel, propriétaire des trois navires de l’armement, peut mettre fin sous 15 jours à leur charte d’affrètement. C’est écrit noir sur blanc dans le contrat liant le groupe ferroviaire à la société coopérative assurant la gestion des bateaux. Une clause connue depuis longtemps par ceux qui se sont intéressés au dossier mais qui a manifestement échappé au président du Conseil de surveillance. A moins qu’il soit persuadé que personne n’osera exécuter la sentence et aller à l’encontre de son coup de force.

Les commandants soutiennent le Directoire

Une hypothèse que ne partagent manifestement pas les commandants de MyFerryLink, qui ont écrit à Didier Cappelle le 11 avril pour lui demander de sursoir à la réunion du Conseil de surveillance prévue aujourd’hui : « Si malgré tout vous persistiez, sachez que la charte partie étant nominative, en cas de destitution cette présente charte serait caduque de part l’article 18, et cela même si le Groupe Eurotunnel ne la dénonce pas. Nos polices d’assurances seraient de facto caduques elles aussi et nous serions alors dans l’incapacité d’exploiter les navires », préviennent les commandants, qui renouvellent dans ce courrier leur confiance dans le Directoire. « Depuis le début de MFL, le directoire a toujours été mobilisé aux côtés des salariés pour la réussite de notre entreprise.

Source : Mer et marine du 13/04/15

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