Une exigence de qualité pour tous au cœur des 10emes Journées d’automne de la FNAB

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Une exigence de qualité pour tous au cœur des 10emes Journées d'automne de la FNAB

Les dixièmes Journées d’automne de la Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France ont réuni quelques 120 participants, paysans et animateurs de la filière agrobiologique, à La Rochelle. Les participants ont débattu du Plan Barnier et du développement de la bio programmé dans le Grenelle de l’environnement, de la solidarité et de l’équité dans leurs relations commerciales, et de la réglementation à venir. Ils ont réitéré leur conviction que la bio ne se développera pas sans leurs compétences et celles du réseau FNAB. A ce titre ils revendiquent l’ouverture des fonds professionnels du CASDAR au réseau FNAB, et réfléchissent à des actions syndicales et médiatiques s’ils n’étaient pas entendus.

Concernant les conversions et le triplement des surfaces en bio d’ici 2012, les agrobiologistes ont constaté l’inadéquation entre l’enveloppe actuelle en matière d’aide à la conversion, et l’objectif de 6% des surfaces en bio pour 2012 : le plafond fixé par le gouvernement pour cette aide ne sera pas incitatif en période de prix agricoles rémunérateurs, notamment en grandes cultures. Ils ont par ailleurs décidé de mettre leurs savoirs et savoir-faire au service des conventionnels désireux d’améliorer leurs pratiques, voire de passer en bio, en partenariat avec tous les acteurs du secteur.

Les paysans bio ont réaffirmé qu’ils continueraient d’appliquer les règles strictes actuelles, quel que soit le niveau de la future réglementation européenne. Ils reconnaissaient la nécessité d’identifier leurs pratiques exigeantes lorsque le logo AB ne les exigera plus, voire d’aller plus loin sur des sujets novateurs tel que l’empreinte écologique.

Ils se sont enfin penchés sur la juste rémunération de leur travail et l’équité tout au long de la filière bio jusqu’au consommateur. De nombreuses pistes ont été ouvertes, dont celles de caisses de sécurisation par filières et de contractualisation pluriannuelle et multi-filières, qu’il s’agira maintenant d’approfondir.

La bio, pour se développer, aura besoin de l’engagement humain et financier de tous les acteurs du secteur agricole et para-agricole, sans exclusion d’aucun et surtout pas de ceux qui l’ont promue jusque là.

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