Paul Loridant, ancien secrétaire général de l’Observatoire de la microfinance et aujourd’hui médiateur auprès de la Fédération bancaire française, livre son point de vue sur les avantages et limites du microcrédit dans l’Hexagone.
Paul Loridant, un système d’économie mixte typiquement français.
Paul Loridant, ancien secrétaire général de l’Observatoire de la microfinance. ©FBF
Comment s’articule le microcrédit en France ?
Le microcrédit est un outil de réinsertion sociale ou d’inclusion bancaire, qui contribue à faire retrouver leur dignité aux exclus du crédit. Il y a d’une part le microcrédit professionnel, qui se répand en France depuis 1989, avec trois grands acteurs que sont l’Adie, France Active et France Initiative, et d’autre part le microcrédit personnel, qui a été institutionnalisé sur le territoire à travers la loi Borloo votée en 2005.
Qu’est-ce qui différencie un microcrédit d’un crédit classique ?
L’une des spécificités essentielles du microcrédit, qu’il soit professionnel ou personnel, réside dans l’accompagnement dont bénéficie le microemprunteur. Le Fonds de cohésion sociale, géré par la Caisse des dépôts pour le compte de l’État, apporte une garantie partielle aux prêteurs. Il sert à rembourser la banque à hauteur de 50 %, si le bénéficiaire venait à ne pas payer son crédit.