Si la France est pionnière en Europe, le microcrédit a surtout pris la forme jusque-là d’un outil destiné à financer
l’insertion professionnelle par la création de petites activités indépendantes, à destination d’un public en situation
de précarité sociale et économique. C’est en 2005, date de création du Fonds de Cohésion Sociale (FCS), que
le microcrédit personnel se développe avec l’objectif de promouvoir l’insertion professionnelle, sociale et bancaire
autrement que par la création d’entreprise. Il s’agit plutôt de financer l’achat de biens et de services principalement
liés à la mobilité, au logement et à l’éducation.
S’il n’existait pas de définition officielle du microcrédit il y a peu, la loi n° 2010-737 du 1er juillet 2010 portant
réforme du crédit à la consommation apporte les précisions suivantes :
son montant : compatible avec les capacités de remboursement du public cible ;
sa cible : des personnes exclues du crédit en raison de leurs faibles ressources ou d’un accident de la vie ;
son objet : des biens destinés à faciliter l’insertion sociale ou professionnelle de l’emprunteur ;
son cautionnement : garanti en partie par le Fonds de Cohésion Sociale ;
son accompagnement : assuré par des associations et des collectivités locales.
Dès l’origine, les Caisses d’Epargne ont choisi d’intégrer le microcrédit personnel dans le cadre plus large de
leur action en faveur de l’inclusion financière. En créant le réseau des associations Parcours Confiance et Créa-Sol,
les Caisses d’Epargne ont bâti une plateforme de services fondée sur la conjugaison d’un accompagnement
bancaire renforcé, d’une offre de produits adaptés et d’un soutien pédagogique concret par l’intermédiaire de
Finances & Pédagogie, association spécialisée dans l’éducation financière.