A l’initiative de la Présidence française de l’Union européenne, les ministres européens de l’agriculture se sont réunis ce vendredi pour examiner l’avenir de la PAC au-delà de 2013. France Nature Environnement rappelle à cette occasion quels devraient être les fondements d’une PAC légitime aux yeux de la société.
La PAC n’a d’avenir que si elle apparaît légitime aux yeux des citoyens et des contribuables européens.
Sa vocation fondamentale est à la fois d’assurer la souveraineté alimentaire de l’Europe et de rémunérer les services environnementaux et sociaux rendus par les agriculteurs. Cette souveraineté alimentaire européenne doit se mettre en place dans le respect de celle des autres continents.
Une agriculture durable est une agriculture qui respecte le sol, la biodiversité, la ressource en eau de manière à être encore capable de produire dans 20 ou 50 ans.
Cet objectif d’une agriculture durable devra structurer toute la PAC de la prochaine décennie.
Atteindre l’objectif de souveraineté alimentaire nécessite que l’Europe réduise nettement la dépendance de son élevage à l’égard des importations de protéines végétales (notamment de soja). Dans le même temps les pays du sud doivent pouvoir développer une agriculture vivrière à la mesure de leurs besoins, sans subir la concurrence écrasante des exportations européennes. Le commerce international agricole doit respecter les exigences alimentaires et environnementales.
Pour Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à France Nature Environnement : « La Politique Agricole Européenne n’a d’avenir au-delà de 2013 que si elle s’élève au niveau des défis alimentaire et environnemental qui s’imposent en ce début de 21ème siècle. C’est à cette condition que les citoyens européens seront convaincus de sa légitimité. »