A la veille de la table ronde des 24 et 25 octobre 2007, France Nature Environnement (FNE) exprime publiquement ses attentes relatives au Grenelle et à l’après Grenelle. Dès aujourd’hui, FNE pose les jalons post Grenelle et présente des indicateurs concrets pour mesurer l’utilité et la mise en œuvre des propositions qui seront adoptées à l’issue du Grenelle.
Pour Sébastien Genest, Président de FNE : « Le Grenelle doit accoucher d’un accord. Primo : un accord sur une liste de mesures urgentes et de rupture. Secundo : un accord sur la poursuite de la négociation des mesures qui n’auront pas pu être calées lors de la table ronde. Le Grenelle doit être un commencement car nous n’allons pas tout régler en deux jours ! Pour l’heure, il est à craindre que la table ronde ne soit qu’un point d’étape sur la base d’un document de travail insuffisant ».
Allain Bougrain-Dubourg, Président de la LPO souligne : « Le Grenelle sera un succès s’il enclenche un mouvement qui interdise tout retour en arrière. Les autres mesures du document de travail et du cahier de propositions de FNE ne doivent pas être abandonnées mais faire encore l’objet d’une négociation. Le Grenelle sera un succès si des programmes prioritaires font l’objet d’un accord, sont repris par le Président de la République et impactent des dossiers locaux ».
Christophe Aubel (représentant la Ligue ROC et porte parole d’Hubert Reeves ) précise : « Le Grenelle doit être un succès, c’est notre responsabilité De Terriens, toutes appartenances confondues, soucieux de l’avenir que nous devons rendre supportable à nos descendants L’environnement est déjà au coeur des préoccupations des Français. Il faut que l’environnement soit au cœur des décisions publiques au même titre que l’économie et le social. Cela passera par l’établissement d’un véritable dialogue environnemental ».
Impliqué depuis plus de trente ans sur tout le territoire national, le mouvement français de protection de la nature et de l’environnement, fédéré par France Nature Environnement, a ainsi choisi de présenter 20 chantiers environnementaux emblématiques qu’il entend utiliser comme un indicateur de la mise en oeuvre des engagements pris à l’issue du Grenelle de l’Environnement.
Le postulat est simple : si les programmes et mesures débattues et négociées lors du Grenelle de l’environnement sont sincèrement mis en œuvre, alors, un certain nombre de points noirs environnementaux sur lesquels FNE et ses associations membres se battent depuis des années doivent trouver une solution.
« Si les associations représentatives et légitimes, deviennent enfin de vrais partenaires environnementaux, acteurs d’un vrai dialogue environnemental, bien des difficultés rencontrées sur le terrain pourrait être évitées. En favorisant l’échange entre acteurs le plus en amont possible des projets, en partageant les points de vue sur les différentes solutions, en laissant s’exprimer les choix alternatifs, on encourage en effet le recherche du consensus, l’expression du "bon sens" et le respect strict des règles de droit. Tout le monde aura à y gagner, et en premier lieu notre environnement !", déclare Arnaud Gossement, le porte-parole de France Nature Environnement
La gestion des déchets, la protection des espaces naturels sensibles ou encore la politique des transports sont quelques-uns des thèmes illustrés par ces 20 chantiers.
« Le Grenelle doit enclencher un modèle de développement en phase avec les limites de la planète. Pour cela, comme le rappelle Arnaud Gossement, le porte-parole de France Nature Environnement « n’oublions pas que le Grenelle n’est pas une fin en soi. La question de l’urgence écologique ne sera pas réglée d’un coup de baguette magique. Notre mobilisation en cours ne doit pas être abandonnée : elle doit se poursuivre et s’amplifier »