Paul et Pauline gagnent 20 000 euros par mois et disposent d’un patrimoine taxable à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) de 3 millions d’euros [1]. Leur ISF s’élevait jusqu’ici à 20 000 euros. Avec la réforme que vient d’annoncer le gouvernement, en 2011, ils ne paieront plus que 11 000 euros, et un peu moins de 7 000 en 2012. Hélas, la même réforme a supprimé le bouclier fiscal.
Grâce au Ciel et à leurs trois enfants, Paul et Pauline, qui figurent parmi les 5 % de familles les plus aisées, ne sont pas concernés : leur impôt théorique sur le revenu est de 42 000 euros mais, par la magie de l’utilisation optimale de quelques niches fiscales (garde d’enfants à domicile, femme de ménage, investissements d’économie d’énergie, enfant étudiant, etc.), ils ne payent que 25 000 euros effectifs.
En 2012, ils viennent de promettre à leurs enfants que toute la famille utiliserait les baisses d’impôts pour un séjour de vacances au Pérou. Commentaire de Paul : " Sans Sarko, j’aurais pas pu. " Paul et Pauline ne se considèrent pas comme riches : ils estiment faire partie de la " classe moyenne ".