Le Premier ministre a annoncé un renforcement des dispositifs de protection des captages d’eau potable d’ici 2015 grâce à l’agriculture biologique. Justement, l’Inra vient de présenter les résultats de recherches sur le développement de la bio dans ces zones.
Actu-environnement : Quel a été le point de départ de vos travaux sur l’agriculture biologique dans les aires d’alimentation de captage d’eau potable ?
Caroline Petit : A la suite des réglementations sur la qualité de l’eau (directive cadre sur l’eau et sa traduction française, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques), il était nécessaire de comprendre comment faire évoluer l’agriculture dans les aires d’alimentation de captages (AAC) d’eau potable vers un mode d’agriculture plus durable, notamment l’agriculture biologique. La France est assez en retard sur ce type d’agriculture. Les AAC pourraient constituer une opportunité de développement, en regroupant l’offre bio sur un même territoire. Nos travaux sont partis de l’hypothèse que le développement de l’agriculture bio n’est pas qu’une question agricole mais concerne d’autres jeux d’acteurs : les chambres d’agriculture, les élus, les communautés d’agglomération…