L’Etat a l’obligation de publier une étude sur l’impact de ses choix en matière de développement durable et au regard des inégalités. Rien ne vient. Pourquoi ? Mystère.
On pensait le consensus établi sur la nécessité d’agir sans attendre afin de rendre notre modèle d’activité soutenable. On croyait également acquis, suite aux travaux de la commission Stiglitz-Sen réunie voici près de dix ans, que le niveau du PIB ne suffisait plus à juger de l’évolution de notre bien-être individuel et de la qualité de notre vie sociale.
C’est la raison qui avait conduit le Parlement, au printemps 2015, à adopter à l’unanimité la loi sur les nouveaux indicateurs de richesse qui impose depuis au gouvernement de suivre l’évolution d’un panel d’indicateurs de développement durable, de qualité de vie et d’inégalités afin de mesurer les effets des politiques publiques passées et à venir sur les plans environnemental et social. Le gouvernement doit ainsi publier chaque année un rapport proposant « une évaluation de l’impact des principales réformes engagées l’année précédente et envisagées pour l’année suivante, notamment dans le cadre des lois de finances, au regard de ces indicateurs et de l’évolution du produit intérieur brut ».