Notre système d’organisation du temps scolaire est un des plus mauvais d’Europe. Pour que tous les enfants entrent favorablement dans les apprentissages scolaires, il était, il est urgent de le modifier. Ce constat a été unanimement partagé par tous les signataires de l’Appel de Bobigny : élus locaux de près de cent villes, parents d’élèves, mouvements pédagogiques et associations d’éducation populaire, syndicats. Aujourd’hui, le décret du 26 janvier sur les rythmes scolaires ouvre de réelles perspectives pour refonder l’organisation des temps scolaires et reconnaît la nécessité de mieux articuler apprentissages scolaires, non scolaires et ressources du territoire.
La réforme des rythmes acte l’importance de faire évoluer le fonctionnement de l’Ecole dans l’intérêt de l’enfant. Dans cette optique, ne renonçons pas à la qualité des activités périscolaires. Sur le fond, elles doivent promouvoir un accompagnement qui associe la culture, l’expression artistique, le sport, les pratiques numériques, les sciences, les techniques, l’environnement, la méthodologie de travail et de projet, la valorisation des compétences non académiques, la citoyenneté, la solidarité… Sur la forme, un encadrement qualitatif indispensable et quantitatif minimum doit être respecté. A ces conditions, le secteur associatif est prêt à innover et impulser des dynamiques pédagogiques enrichissantes pour le système. Il ne le fera pas seul.