C’est une révolution discrète mais profonde du système de santé qu’a esquissée Nicolas Sarkozy, jeudi 4 juin. S’exprimant en ouverture du 39e congrès de la Mutualité française, qui se tient à Bordeaux jusqu’au 6 juin, le président de la République a appelé de ses vœux "un partenariat nouveau entre l’assurance-maladie et la Mutualité".
Dans un contexte d’aggravation du déficit de la Sécurité sociale, dont les recettes sont grevées par la baisse de la masse salariale, M. Sarkozy a affirmé qu’à l’avenir "les régimes de base ne pourront pas tout financer". "Je souhaite que soient confiées de nouvelles responsabilités aux organismes complémentaires", a expliqué le chef de l’Etat, qui confirme ainsi son intention de parvenir à un désengagement progressif de l’assurance-maladie obligatoire, notamment sur les maladies chroniques.