S’il est un sujet qui ressort immédiatement dès lors que je discute avec des confrères ou consœurs d’autres associations (dans le domaine de la solidarité, de la science, de la santé…), c’est bien celui de la recherche de financement. Quand, lors d’une session de brainstorming organisée par une start up, nous avons dû réfléchir aux freins existants actuellement qui brident l’énergie associative, le premier terme évoqué a été celui du financement.
Les associations de solidarité sont la plupart du temps contraintes de chercher de l’argent, qu’il soit public ou privé. C’est indispensable pour qu’elles puissent fonctionner, car elles ont besoin de moyens humains et financiers, elles sont toujours plus professionnalisées. C’est nécessaire pour développer de nouvelles actions. Chaque association répond la plupart du temps en son nom propre à ce que l’on appelle des appels à projet ou encore des appels à manifestation d’intérêt.
Ce temps passé à faire de la veille, se positionner et répondre à des appels à projets est abyssal et mobilise de nombreuses personnes. Combien cela représente t’il en termes de pourcentage du temps passé par les délégués généraux et par les fonctions support d’une association ? D’après les témoignages recueillis et ma propre expérience, j’ose affirmer que c’est aujourd’hui environ 30% du temps des dirigeants associatifs qui est consacré à ce thème (parfois beaucoup plus).