Longtemps, la solidarité mutualiste a été résumée par la maxime : « Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». Cette position conduisait notamment à mutualiser les tarifs entre générations et, dans la fonction publique jusqu’à récemment encore, à exprimer la cotisation en pourcentage du salaire, donc proportionnellement aux revenus.
La concurrence, le découplage entre les contrats des actifs et des retraités, ont eu raison de cette forme de mutualisation. Un Président mutualiste regrettait récemment devant moi cette évolution qui selon lui portait un coup définitif à la solidarité mutualiste.
Par ailleurs, au fil des discussions avec les uns et les autres, il m’est apparu que certains – non mutualistes – assimilaient la mutualisation assurantielle des risques à une forme de solidarité, solidarité qui, couplée avec la démutualisation des tarifs évoquées en introduction, ne serait ainsi plus l’apanage des mutualistes.