Un dirigeant mutualiste entreprend de bousculer les acteurs de l’économie sociale et solidaire, en les amenant à réfléchir à leurs valeurs fondatrices et à la manière dont ils les incarnent. Il réaffirme les spécificités de ce mouvement et ce qui le différencie du secteur lucratif.
Le 10e opus de la collection « Mondes en transitions », dirigée par Camille Dorival.
Et si l’on se shootait aux utopies mutualistes ? Et si l’on reprenait plaisir à être utile aux autres ? Et si on repensait le mutualisme ? Ou plutôt, si on repensait au mutualisme comme à l’une des voies possibles de transformation du monde ?
Depuis le XIX e siècle, les mutuelles constituent l’une des formes majeures de l’économie sociale et solidaire. Sociétés de personnes à but non lucratif, elles ont vocation à organiser la solidarité entre leurs membres, à travers la couverture de leurs dépenses de santé, la prévoyance et, plus largement, des services d’accès aux soins, au logement et à la retraite.
Or, aujourd’hui, le mutualisme ronronne sur des mots-valeurs dont il ne prend plus la peine d’interroger ni le sens historique, ni l’incarnation présente, ni les espoirs d’avenir. Face à cela, l’auteur formule des questionnements appuyés sur une expérience concrète de dirigeant mutualiste et sur un travail d’enquête à dimension philosophique, à la recherche des valeurs perdues. Il dénonce la paresse qui conduit à invoquer celles-ci sans faire l’effort de les incarner dans l’action. Cet effort permettrait de réaffirmer l’objet social, la raison d’être et la singularité du mutualisme, en démontrant qu’il est plus que jamais possible et nécessaire de faire vivre la solidarité, la démocratie, la proximité et l’engagement.
Christian Oyarbide préside les mutuelles Mutlog et Mutlog Garanties, après avoir dirigé La France mutualiste puis l’Union mutualiste retraites. Il a également cocréé et présidé le Cercle Vivienne, think tank des acteurs de la protection sociale.
Collection : Mondes en transitions
Nombre de pages : 144
ISBN : 978-2-36383-375-4