L’ESS au coeur de la campagne électorale ? Réactions (1/2) à l’article de Jérôme Saddier et Jean-Philippe Milesy paru dans l’Humanité, par Christian Oyarbide et Jean Sammut

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L'ESS au coeur de la campagne électorale ? Réactions (1/2) à l'article de Jérôme Saddier et Jean-Philippe Milesy paru dans l'Humanité, par Christian Oyarbide et Jean Sammut

– Valeurs, valeurs, valeurs !

Jean-Philippe Milesy et Jérôme Saddier se sont essayés à un exercice d’économie fiction très intéressant : ils ont imaginé un monde sans l’ESS. Et ils démontrent que si nous n’existions pas, une bonne partie des services, des produits consommés par les Français n’existeraient pas.
Je souscris pleinement à leurs propos. Et pourtant …

A la lecture de cet article, comme dans l’exercice de ma fonction de Président de mutuelle (Mutlog), chaque fois que j’invoque notre appartenance au mutualisme, à l’ESS, j’ai un profond sentiment de malaise.

J’ai déjà eu ce même sentiment dans une vie antérieure quand, passant d’une banque capitaliste à une banque coopérative, je n’ai pas observé de différence fondamentale dans l’exercice de mon métier, dans les exigences de mes patrons, dans l’attention portée aux clients.

J’ai déjà eu ce même sentiment quand, dirigeant opérationnel pour la première fois d’une mutuelle 45, je n’ai trouvé dans ma feuille de route aucun référentiel professionnel spécifique en matière de ressources humaines, d’éthique du débat démocratique, de pilotage…

En revanche, comme tous les assureurs, j’ai été – et je suis chaque jour plus encore – abreuvé jusqu’à l’écœurement d’injonctions réglementaires, de référentiels de vertu externes (Iso 2600, ISR, ESG, Entreprises à mission …).
Mais en matière d’exigences mutualistes, rien !

Alors, oui, Jean-Philippe, Jérôme, si demain, Mutlog n’existe plus, 150 000 adhérents n’auront plus d’assurance des emprunteurs.
Et alors ? Ils en trouveront une autre, moins solidaire en cas de coup dur, moins bienveillante dans le traitement de leurs dossiers, plus chère peut-être, mais cela changera quoi, au fond ?

Ma conviction, mon engagement, c’est que le mutualisme – sa raison d’être diraient les « pseudo-modernes » – doit bien plus que l’assurance à ses adhérents et à la société.

Beaucoup plus !

Mais quoi ?

Source : La suite sur le site d’origine...

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