Pour qui en doutait encore, après la première nuit de débats sur la loi OGM au Sénat, les objectifs des parlementaires UMP ne font plus de doute : mise à sac du Grenelle et torpillage en règle du principe de précaution.
La stratégie bien rodée de la Commission des affaires économiques de M. Bizet s’avère payante : la surenchère d’amendements rétrogrades est en train de dénaturer le projet de loi... pour faire par la suite passer ses aspects les plus inacceptables comme un compromis « raisonnable ».
Le projet de loi revisité par M.Bizet devient celui des semenciers et d’une minorité de la profession agricole. Face à une telle volonté de saccage de la majorité parlementaire UMP, les quelques voix de la protection et de la responsabilité, à droite comme à gauche, sont isolées et réduites à l’impuissance.
« A peine 20 sénateurs ont assisté à l’ensemble des débats. Seuls 7 d’entre eux se sont montrés actifs. Sur un sujet d’une telle importance pour l’avenir de notre pays et qui préoccupe aussi fortement les citoyens, un tel absentéisme s’apparente à une totale irresponsabilité. Quelle est l’utilité démocratique des sénateurs en la circonstance ? » déclare Arnaud Apoteker de Greenpeace France.