Interrogé le 8 février par un auditeur de France Inter sur le sort de Salima Boulazhar (18 ans) expulsée au Maroc tandis que sa jumelle est cachée à Clermont-Ferrand, M. Besson, collaborateur de fraîche date de M. Sarkozy, a répondu sur le ton définitif qui fait le charme de ses fluctuantes convictions : « pour la police, le dossier est beaucoup plus lourd et plus complexe que ce que je lis dans les journaux », une façon à peine voilée de laisser entendre qu’elle aurait eu affaire à la police ou la justice… assertion mensongère démentie avec indignation par l’avocat de la famille des jumelles. M. Besson et ses collaborateurs pratiquent l’insinuation infecte avec délectation et constance.
C’est ainsi que pour justifier l’expulsion de Mohamed Abourar, lycéen de 18 ans arrivé en France à 13 ans et renvoyé au Maroc le 23 janvier, les services de M. Besson affirmaient qu’il aurait été interpellé pour consommation d’alcool sur la voie publique. Le PV d’interpellation dément cette allégation. Ils l’accusent en outre d’avoir proféré des « menaces de mort caractérisées » à l’encontre d’un policier en plein commissariat. Lui aurait-il souhaité un sort pire que celui exigé pour Dominique de Villepin par le président de la République sans que cela lui vaille ni garde à vue ni poursuite ? L’aurait-il promis à un croc de boucher ou aurait-il déclaré qu’il « faut lui faire la peau, être très dur. Je le veux à terre, et sans oxygène » ?
Vous pouvez retrouver ce communiqué sur le site www.educationsansfrontieres.org