Directive déchets : Vers toujours plus de déchets...mais à qui profite le crime (environnemental) ?

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Directive déchets : Vers toujours plus de déchets...mais à qui profite le crime (environnemental) ?

Cette semaine, le Parlement européen doit adopter la révision très attendue de la directive-cadre sur les déchets. Parlement et Conseil Européen sont parvenus à un accord au rabais sur le recyclage, de plus, au détriment de la prévention.

La fédération France Nature Environnement se joint au BEE* pour dénoncer cet échec.

« Le Parlement a lâché sur tous les points forts de sa position pour obtenir ses taux de recyclage, alors qu’ils ne vont pas changer grand-chose », s’indigne Nathalie Cliquot, du Bureau Européen à l’Environnement (BEE) [1].

Les Etats membres seraient prêts à atteindre un taux de recyclage de 50% pour le papier, le métal, le plastique et le verre des déchets ménagers et assimilés (DMA) d’ici 2020 alors que la directive de 1994 sur les emballages prévoit déjà une obligation de recyclage de 60% pour le verre, le papier et le carton ; 50% pour les métaux ; 22,5% pour les plastiques et 15% pour le bois, d’ici le 31 décembre 2008.

Comme le souligne Nathalie Cliquot, les eurodéputés ont abandonné un point essentiel aux yeux des associations environnementales : la stabilisation de la production de déchets d’ici 2012, puis une réduction significative à l’horizon 2020.

Bref nous sommes en droit de nous demander à qui va profiter cette directive ?

L’Europe préfèrerait-elle inciter à recycler plutôt qu’à produire moins de déchets ? Ce, alors même que la prévention est affichée par ailleurs comme la priorité des priorités.

Est-ce parce que le recyclage nourrit l’industrie, alors que la prévention permet aux citoyens de faire des économies ?

Pour éviter que l’industrie du déchet soit la seule à profiter de la directive, il s’agit, à présent, de saisir les opportunités liées aux transpositions nationales de ce texte.

L’enjeu est maintenant le suivant : aux Etats membres de mettre la barre plus haut et de fixer des objectifs chiffrés pour la réduction des déchets.

[1BEE : Bureau Européen à l’Environnement dont FNE est membre

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