Hier mardi 17 octobre, les Ministres Valérie Pécresse et Xavier Bertrand ont présenté le *projet de décret sur les stages étudiants en entreprise* aux membres du « comité de suivi des stages et de la professionnalisation des cursus », dont est membre la FAGE.
Outre les avancées que constitue le décret par la précision faite sur la notion d’entreprise ainsi que sur la systématisation du registre de stagiaires, *la FAGE dénonce le peu d’ambition proposée quant à la gratification minimum des stages.* En effet, le montant présenté dans ce projet n’est fixé qu’à 29,8% du SMIC, c’est à dire à peine 380 euros. De plus, le texte distribué aux membres du comité ne prévoit la rémunération des stages de plus de trois mois qu’à partir du quatrième mois seulement…
*La FAGE ne peut se satisfaire d’une telle proposition et rappelle aux ministres que loin de graver simplement la précarité des étudiants dans le marbre réglementaire, un tel décret doit bel et bien répondre efficacement à leurs besoins et reconnaître leurs droits.*
Cependant, la FAGE apprécie la décision prise par Xavier Bertrand à l’issue de la réunion, ce dernier ayant affirmé qu’il réunirait à nouveau les différents partenaires sociaux afin de prolonger les négociations sur ce sujet.
*La FAGE est convaincue qu’une solution peut être trouvée rapidement et est plus que disposée à revoir à la hausse les propositions faites par le gouvernement* dans ce premier projet de décret. Pour cela, *la FAGE réaffirme sa volonté de voir les stages de plus de deux mois gratifiés, et ce, dès le premier jour ouvré. Cette gratification devrait avoir pour plancher le seuil raisonnable de 40% du SMIC.*
Enfin, la FAGE veillera tout particulièrement à ce que la question des stages dans la fonction publique, notamment hospitalière, soit enfin abordée et traitée dans le prochain décret proposé. Cela est d’autant plus important que l’Etat doit appliquer dans ses administrations ce qu’il préconise pour les entreprises.