Le 22 juillet dernier, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision : la loi « séparatisme » n’est pas jugée contraire à la liberté des associations religieuses.
Réputée intouchable, la fameuse loi de Séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905 a pourtant été modifiée une vingtaine de fois. Mais aucune des modifications n’a été aussi importante que celles opérées par la loi n° 2021-1109 confortant les principes de la République du 24 août 2021, dite loi « séparatisme ».
Cette dernière est en effet marqueur d’une évolution significative de la liberté religieuse en France. Tandis que la liberté religieuse des individus ne cesse d’être confortée en tout domaine, allant parfois jusqu’à remettre en cause les principes ou les pratiques les mieux arrêtés (lecture souple de l’interdiction faite aux personnes publiques de financer des activités religieuses, existence de menus de substitution dans les cantines des établissements scolaires ou pénitentiaires, etc.), l’exercice collectif de la liberté religieuse ne cesse quant à lui d’être davantage encadré et contenu.