Avec cette journée d’étude, nous proposons d’explorer différentes facettes du Groupe SOS. L’objectif est d’une part de mieux comprendre ce que travailler au sein du Groupe SOS veut dire, d’autre part de s’interroger sur son développement et sa forme comme révélateurs de certaines mutations du monde associatif et d’une reconfiguration des relations entre pouvoirs publics et associations.
Comité d’organisation de la Journée d’études :
Renaud Epstein - CESDIP - Sciences Po Saint-Germain-en-Laye
Simon Cottin-Marx - EMA - Cergy Paris Université
Coline Pélissier - CRESPPA - LabTop - Université Paris 8
29 novembre 2023
CNRS - Site Pouchet, 75017 & par visioconférence
Programme :
10h Introduction
10h30-12h Travailler au Groupe SOS - Qui travaille à SOS ? Quelles sont les trajectoires de ses salarié·e·s ? Travaillent-ils pour la « cause » ?
Mathias Seguin, Doctorant en sociologie, laboratoire ARENES UMR CNRS (UMR 6051)
- Saisir la spécificité du groupe SOS au prisme des trajectoires sociales de ses dirigeant.es L’exemple de l’importation de l’approche centrée sur le rétablissement.
Nicolas BATAILLE, Chercheur associé au laboratoire UMR AAU-CRENAU - L’engagement au travail chez SOS. Le cas d’Auxilia, association de conseil aux collectivités locales.
Thibault Ronsin, Directeur des ressources humaines du Groupe SOS - Engagement au travail et pratiques professionnelles au Groupe SOS.
Créé en 1984 lors des années sida sous le nom de « SOS Drogue International », le Groupe SOS compte aujourd’hui plus de 650 établissements, réalise un chiffre d’affaires annuel de plus d’un milliard d’euros et emploie plus de 22 000 salarié·e·s. « Non lucratif et sans actionnaire », le Groupe SOS couvre l’ensemble des secteurs des politiques sociales, principalement en France mais aussi à l’étranger dans une quarantaine de pays.
En 10 ans, le nombre de salarié·e·s des associations adossées au Groupe SOS a été multiplié par dix suscitant des questionnements, notamment autour de la concentration et de la marchandisation du secteur associatif.
Malgré les controverses, alimentées par le « goût de la provocation » assumé de son président du directoire, Jean-Marc Borello, nous savons peu de choses sur cet important ensemble associatif qui fait figure d’avant- garde de l’entrepreneuriat social et d’un « capitalisme d’intérêt général ».
13h30-17h SOS en développement : rapports aux pouvoirs publics et spécificités internes - Comment expliquer l’importante croissance que connaît le Groupe SOS ? Est-ce le résultat d’une transformation de l’action publique ou d’une organisation
spécifique ? Quelle place pour l’entrepreneuriat social ?
- Table 1 Développer des services innovants
- Arno Lizet, Doctorant, laboratoire CEE, CNRS, et LIEPP, Sciences Po
1 000 cafés (Groupe SOS), exemple des conditions socio-historiques de légitimation du Groupe SOS comme acteur de l’action publique locale. - Chloé Lala-Guyard, Doctorante, laboratoire CESDIP, et Clément Lacouette-Fougère, Évaluateur et doctorant, laboratoire Printemps
Un milieu ouvert... à la concurrence : les rapports entre l’administration pénitentiaire et le Groupe SOS dans le cadre du dispositif PAIRS de prise en charge des publics radicalisés.
- Arno Lizet, Doctorant, laboratoire CEE, CNRS, et LIEPP, Sciences Po
- 15h30-17h Table 2 Transformer l’existant
- Fanny Vincent, Maîtresse de conférences en science politique, Université Jean Monnet de Saint-Etienne, laboratoire TRIANGLE
La privatisation d’un EHPAD par le Groupe SOS comme révélateur des mutations du service public hospitalier dans les territoires ruraux - Julie Mayer, Doctorante, laboratoire CERTOP, UMR CNRS 5044
Quand la mise à l’agenda politique contribue au développement et à l’innovation du groupe SOS : le cas de la prévention de la santé par l’alimentation des personnes âgées
- Fanny Vincent, Maîtresse de conférences en science politique, Université Jean Monnet de Saint-Etienne, laboratoire TRIANGLE
17h-18h Échange avec Jean-Marc Borello, président du directoire du Groupe SOS & conclusion