Réaction à la chronique de Philippe Ryfman parue dans le « Monde de l’économie » du 01 Juillet 2008 intitulée « Les ONG au secours des Etats fragiles ».
On a pu mesurer combien les élites africaines et les amis de l’Afrique, tellement stupéfaits à l’écoute du discours tenu par un président de la république française en exercice qui, prétendant s’adresser, de l’université Cheik Anta Diop à Dakar |1|, à la « jeunesse du continent », n’égrenait que lieux communs à connotation raciste et contresens historiques éculés, étaient demeurés un temps silencieux, comme paralysés, étourdis par l’énormité du propos. |2|
De la même manière, à la lecture de la chronique de Mr Philippe Ryfman dans le Monde, nous expliquant le rôle indispensable des ONG dans l’avenir des pays africains, on se frotte les yeux, on croit avoir mal lu, mal interprété et pourtant, non. Du titre, d’ailleurs très explicite, à la dernière ligne, pour justifier une ingérence encore accrue via les ONG, nous n’avons affaire qu’à un empilage de contre vérités et d’informations tronquées devenues, à force de rabâchage, de véritables lieux communs.