Les banques continuent d’être au cœur des scandales, inspirant défiance et rejet ; et pourtant, elles sont incontournables, tant il est difficile de se passer d’un compte bancaire. Faute de changement radical, cette tension a provoqué un regain d’intérêt pour des modèles bancaires dits « alternatifs », par opposition aux mastodontes bancaires dont l’essentiel des activités est tourné vers les marchés financiers. Que penser de ces « nouvelles » banques coopératives, éthiques, locales, de plus petite taille ? Constituent-elles une véritable alternative au modèle dominant ?
L’épargne « responsable »
Commençons par les alternatives qui visent les épargnant-e-s : l’épargne peut être investie dans une direction ou une autre ; autrement dit, il est possible de fixer un certain nombre de critères pour que l’épargne serve à financer des activités qui ne créent pas de dommages environnementaux et sociaux, voire qui ont un impact positif sur la société.
Ainsi l’« Investissement socialement responsable » (ISR) peut exclure certains domaines aussi variés que l’armement, l’énergie nucléaire, la pornographie, les casinos… L’ISR peut aussi choisir – et c’est la pratique la plus répandue [1] - de financer les entreprises les mieux notées d’un secteur selon des critères dits « extra financiers », ou de sélectionner les investissements dont l’impact social ou environnemental sera jugé le meilleur selon des critères mesurables.