Drôle de titre ? Oui. Mais avouez que le CADTM sur la Croisette à l’occasion de la diffusion de « The end of poverty ? » ça détonne. Alors essayons de faire notre bilan 2008 sur ce ton, en évitant le people, svp.
Palme du meilleur scénario : leur crise. Il faut avouer qu’ils nous aident nos dirigeants : sûrs d’eux mêmes, le capitalisme comme unique horizon... et patatras, retour de bâton.
Palme du pire scénario : leur crise. 2008 c’est aussi les populations qui ne peuvent accéder à l’alimentation de base, la crise énergétique, la crise écologique, les guerres, le droit international bafoué, les 29 000 expulsions d’Hortefeux.
Palme du meilleur acteur/ de la meilleure actrice : ex-aequo tous les militants et militantes du CADTM qui, inlassablement, ont joué leur rôle d’éducation populaire, de mobilisation, du groupe local à l’autre bout de la planète ; du communiqué de presse et du stand local aux feux de la rampe.
Palme du plus mauvais acteur : ex-aequo encore, le Club de Paris, le FMI et la Banque mondiale dans un rôle de décomposition.
Palme spéciale pour Nicolas S., les pires tics d’acteur comique dans un rôle tragique.
Palme des meilleurs dialogues : les conclusions de la com-mission d’audit intégral de la dette équatorienne. Cette dette est illégitime !
Palme des pires dialogues : à Henri Guaino et Nicolas S pour un certain discours de Dakar.
Palme du meilleur court-métrage : « Dem walla dee » initié par nos amis de Grenoble. A diffuser sans modération.
Palme de la meilleure musique de film : celle de nos rêves. Palme du meilleur film étranger : cette année il est encore sud américain : réalisation collective des peuples du Venezuela, d’Equateur, de Bolivie et du Paraguay.
Palme du plus mauvais film étranger : une coproduction inter-nationale européo-étatsunienne tournée en république démocratique du Congo, en Palestine, à Haïti...
Palme du meilleur film : « The end of poverty ? »
L’équipe du CADTM France