L’entrepreneuriat social ne doit pas être à l’économie sociale et solidaire ce que le développement durable est aujourd’hui à l’écologie : une version édulcorée, vidée de ses valeurs sociales et au final, compatible avec le « business as usual ».
Tous les indicateurs le prouvent, nous ne savons pas créer de la croissance sans puiser dans le stock de ressources naturelles, et donc sans contribuer à la destruction écologique. Il n’y a jamais eu découplage entre l’évolution du produit intérieur brut et celle des émissions de gaz à effets de serre. Les faits sont têtus.
Il est donc insensé de prétendre qu’on pourrait traverser la crise climatique sans changer radicalement nos modes de production et de consommation. Le développement durable, qui élude la question de nos modes de vie et fantasme une sortie de crise compatible avec la marche des affaires par la magie de la technique est du point de vue écologique une mystification absolue.