Ce nouveau rapport d’analyse produit par ActionAid révèle le montant nécessaire aux pays pauvres pour s’adapter aux changements climatiques : il représente seulement 0,1% du PIB de chaque pays riche. Les pays riches, qui ont causé les changements climatiques, sont loin d’assumer leurs responsabilités face aux pays pauvres pourtant les plus impactés. Le financement de l’adaptation dans les pays du Sud sera l’un des enjeux majeurs de la COP21.
Les résultats clés du rapport (voir le résumé exécutif en PJ) et (version entière en anglais) :
Les pays riches doivent impérativement augmenter le montant total des subventions pour l’adaptation en faveur des pays en développement : ils doivent passer du niveau de 2013, à savoir 3-5 milliards de dollars par an, à 50 milliards de dollars par an d’ici 2020 au minimum, et 150 milliards de dollars par an d’ici 2025.
Bien que ces chiffres semblent considérables, cela représente moins de 0,1 % du PIB de la plupart des pays riches en 2020 et environ 0,2 % en 2025, et beaucoup de cas en deçà des budgets de la défense des pays riches.
Les États-Unis doivent multiplier par 60 les sommes prévues pour le financement de l’adaptation d’ici 2020 si ils veulent contribuer à hauteur de leur responsabilité dans les changements climatiques.
La France, pays-hôte de la COP21, doit rapidement accroître ses financements pour l’adaptation, de 0,07 milliards de dollars en 2013, à 2,1 milliards de dollars en 2020.
Alors que les dirigeants du monde se rendent à Paris pour la Conférence des Parties (COP21), Peuples Solidaires Action Aid France soutient les communautés locales des pays les plus impactés par les changements climatiques des pays du Sud pour demander plus d’ambition aux dirigeants mondiaux, y compris un engagement avec un objectif mondial sur l’adaptation et un véritable mécanisme institutionnel pour remédier aux « pertes et dommages ».
Adriano Campolina, directeur général d’ActionAid, a déclaré : « Le changement climatique est le moteur de nouvelles augmentations de la faim, la pauvreté, la maladie et la migration. Sans le soutien financier des pays riches, les pays pauvres seront incapables de faire face à ces impacts. »
Brandon Wu, expert en finance climatique d’ActionAid, précise : "Les pays développés riches qui sont les plus grands responsables de la crise climatique, doivent assumer leur responsabilité et soutenir les pays en développement. Ils doivent tenir leur promesse de Copenhague en 2009 et fournir 100 milliards de dollars US, de sorte que les pays en développement puissent s’adapter aux impacts climatiques et choisir des voies de développement plus écologiques. »