Dans les plantations d’ananas du Costa Rica, les violations des droits sont monnaie courante. Les quelques 300 employé-e-s de l’entreprise Produfrutas del Atlántico, dans la province de Limón, s’échinent ainsi toute la journée sous une chaleur suffocante pour des salaires de misère. Récemment, sept d’entre eux ont rejoint le syndicat SITRAP pour défendre leurs droits. La réponse de la direction ne s’est pas fait attendre : non seulement le représentant du syndicat s’est vu refuser l’accès aux plantations, mais onze personnes ont été licenciées. Face à cette situation, le SITRAP fait appel à la solidarité internationale afin que l’entreprise réintègre les personnes limogées et applique la législation nationale en matière de droit du travail.

Ces dernières années, le marché mondial de l’ananas a connu une expansion sans précédent. Sa production a augmenté de quasiment 50 % depuis 1998, notamment grâce au succès des nouvelles variétés « Sweet and Gold » qui permettent d’obtenir des fruits plus gros, plus sucrés, et de qualité très homogène. Or 75 % des ananas que l’on trouve dans les supermarchés européens sont cultivés au Costa Rica, pays qui n’applique pas de normes sociales et environnementales satisfaisantes malgré les bénéfices colossaux générés par ce nouveau marché.