La 20e Conférence sur le changement climatique (COP20), se tiendra à Lima du 1er au 12 décembre. Ce sera une étape décisive avant Paris Climat 2015. Pour Coordination SUD, la conclusion d’un accord à la hauteur du défi est à portée de main. Les gouvernements, à commencer par la France, doivent se montrer exemplaires et ne pas relâcher leurs efforts.
La COP20 de Lima sera déterminante pour répondre à l’urgence climatique. Dernière phase de négociations avant la COP21 de Paris, qui devrait aboutir à un accord international décisif, la Conférence de Lima permettra de poser le rythme de l’année 2015 et de définir les fondations de l’accord, en particulier le niveau d’engagement des Etats.
Les évolutions récentes permettent d’être optimistes. Les marches du 21 septembre ont replacé la lutte contre le changement climatique au cœur de l’agenda politico-médiatique. Le Fonds vert pour le climat a été capitalisé à hauteur de 9,7 milliards de dollars sur les 15 milliards espérés cette année. D’autres contributions devraient être annoncées à Lima. La France a déjà promis d’abonder le fonds à hauteur de 1,35 milliards de dollars (dont 489 millions de dons).
« Coordination SUD salue le niveau d’engagement des pays développés, dont la France, mais restera attentive à l’additionnalité des fonds accordés au climat et leur nature », rappelle Jean-Louis Vielajus, président de Coordination SUD.
« Les pays devront esquisser une feuille de route globale des financements bilatéraux sur le climat d’ici à 2020 afin de renforcer la prévisibilité et garantir l’augmentation progressive des financements publics », nuance encore Vanessa Laubin, chargée de projets au Geres et cheffe de file de la commission Climat et développement de Coordination SUD.
Coordination SUD attend de la France, qui présidera la Conférence Paris 2015, qu’elle s’assure que toutes les voix soient représentées dans les négociations, y compris celles des populations les plus vulnérables ; qu’elle soutienne les solutions qui permettent réellement d’assurer le double défi du changement climatique et du droit à un développement équitable.
Les ONG de Coordination SUD mettent en garde les Etats qui seraient tentés de recourir à des mécanismes ou pratiques dépourvus de règles communes et de garde-fous . D’autre part, les ONG de Coordination SUD présentes à Lima rappellent que l’agriculture est le secteur économique le plus vulnérable au climat. Elles appellent donc au renforcement de la place de l’agriculture dans les négociations, afin de mettre au cœur de l’accord la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la promotion de modèles agricoles vertueux. Tous les types d’agricultures n’ont pas le même niveau de vulnérabilité ni de responsabilité face au dérèglement climatique.
« Alors que les agriculteurs familiaux des pays du Sud représentent l’immense majorité des exploitants, ces derniers demeurent absents des négociations internationales sur le climat », regrette Carline Mainenti, responsable de plaidoyer à Agronomes et vétérinaires sans frontières et administratrice de Coordination SUD.
Les membres de Coordination SUD présents à Lima sont :
Action contre la faim : Peggy Pascal
AVSF : Katia Roesch
Care : Aurélie Ceinos, ceinos carefrance.org et Fanny Petitbon
CCFD – Terre solidaire : Maureen Jorand
GERES : Vanessa Laubin et Marina Gavaldão
Secours Catholique : Emilie Johann
Oxfam : Romain Benicchio