J’aime commencer mes cours par un échange avec les étudiants sur leur vision de l’économie sociale et solidaire. La plupart du temps, ils sont là pour apprendre ce que c’est, mais ils ne sont pas là par hasard. Une petite idée est là, présente déjà dans les esprits. Et je leur réponds que la définition sera probablement partielle et partiale. Avant 2014, on pouvait accepter la partialité de la définition, en fonction des valeurs de chacun, on pouvait inclure ou exclure tel ou tel organisme. Mais depuis la loi de 2014, on ne peut plus, c’est le principe d’une loi cadre, elle cadre. Tout comme avant les états généraux de 2011, on pouvait parler des divisions entre économie sociale et économie solidaire. Maintenant, c’est fini, tous frères économiques.
Ou presque.
Bref.
En tout cas, les réseaux de l’insertion par l’activité économique avancent ensemble pour n’exclure personne. Ou ne pas risquer la prolongation des exclusions. L’affiche est forte de symbole et de poids politique pour dénoncer "l’enracinement de la pauvreté et le développement de la précarité" dans notre pays, quelque soit l’endroit, alors que le mot "plein emploi" devient aussi régulier dans la bouche des médias et des politiques que "soleil" en plein été. Le collectif de l’IAE, aussitôt né, prend la parole pour interpeller et rappeler que le changement de trottoir pour trouver un emploi n’est pas forcément aussi simple que cela pour certaines personnes.
Le logement est encore un sujet important cette semaine. Les Acteurs du logement d’insertion se rappellent au Président de la République sur ses ambitions pour le logement. S’appuyant sur leurs constats, les préconisations tournent autour des moyens financiers, mais aussi du pilotage, qui selon eux, pêcherait au niveau national et territorial.
La défenseure des droits sort un dossier sur les discriminations que subissent les gens du voyage dans l’accès à leurs droits. Si il y a bien une communauté régulièrement exclues et discriminées, ce sont bien les gens du voyage, malgré des lois existantes et des obligations faites aux territoires et administrations. La défenseure des droits sort ainsi un dossier sur leurs droits et sur les moyens de les faire appliquer.
Une médecine du travail mal calibrée, des salariés peu ou mal informés et un dispositif de prévoyance mal adapté, voici le constat amer que la Mutualité Française dresse dans sa dernière étude sur la santé au travail. En plein débat sur les retraites, la FNMF rappelle également que "La santé et le bien-être au travail sont des déterminants essentiels du taux d’emploi des seniors et de la prévention de la désinsertion professionnelle". A la parution de cette information, le CSE de la FNMF m’a interpelé en précisant qu’un PSE se mettait en place à la FNMF touchant le quart des effectifs. Sans connaître les raisons avancées, cela illustre que l’ESS est bien dans une économie classique, qu’elle vit les mêmes désagréments que l’économie capitaliste, malgré sa non lucrativité ou lucrativité restreinte. Souhaitons une (meilleure) issue positive dans ce dossier.
Bonne lecture,
Bonne fin de semaine,
Guillaume