Toujours... Le gouvernement retire toujours 10 milliards du budget qui a fait passer en 49.3 il y a quelques semaines. Et sans débat parlementaire. Hop ! Et les acteurs, que ce soit du monde syndical (CFDT, FO,...) ou de l’ESS, alertent sur les conséquences de cette disparition budgétaire.
La jeunesse en pâtît très fortement avec 130 millions d’euros retirés du budget 2024. L’écologie aussi, ou encore le travail et à l’emploi de 1,1 milliard d’euros. A un moment, la question de la productivité ou de l’efficience atteint ses limites. On peut toujours reporter des investissements, on peut toujours tirer un peu plus sur les budgets existants, on peut toujours tirer sur la corde qu’à la fin, elle casse. Comme explique les Apprentis d’Auteuil "La suspension ou la réduction des crédits promis met des centaines de dispositifs en risque d’arrêt brutal". Et comme le dit Nexem "c’est un nouveau coup de massue pour le secteur de la solidarité". Les alertes ne font que continuer et il est probable que le gouvernement envoie quelques signes aux acteurs, à défaut de revenir sur le décret.
Le CCFD répond à la bergère (L’agricultrice plutôt !) et apporte quelques éclairages intéressants sur les conditions de production agricole en France. Loin des clichés des agriculteurs qui nourrissent la France, l’ONG rappelle par exemple que "sur 30 productions agricoles analysées, près de la moitié sont à la fois dépendantes des importations et exportées" et que "la France confond habilement souveraineté alimentaire et souverainisme". Intéressante analyse qui remet l’église au milieu du village et tord le cou du coq qui chante tôt le matin [1]
Finissons sur une bienvenue positive, celle de l’Union pour le Réemploi Solidaire ! portée par COORACE, EMMAÜS France, Envie, ESS France, L’Heureux Cyclage, Réseau National des Ressourceries et Recycleries, sous l’oeil bienveillant d’ESS France. L’union souhaite pouvoir répondre à l’atteinte d’objectifs de réemploi en coordonnant et développant les outils et acteurs. Bienvenue à elle !
Bonne lecture
Bonne fin de semaine
Guillaume Chocteau
[1] J’arrête avec les images rurales