L’annonce des 10 milliards de coupes dans le budget 2024, par décret, sans passer par le Parlement et le débat démocratique, promet des mesures d’austérité lourdes de conséquences, anti-sociales et anti-écologiques.

L’écologie représente le budget le plus touché, comme le rappelle France Nature environnement. Juste derrière ce sont principalement les personnes les plus pauvres qui seront concernées par ce choix politique, pointe le Collectif Alerte. Les politiques les plus essentielles au maintien des liens sociaux, à l’accès aux droits et aux soins apparaissent également dans le viseur.

La deuxième plus grosse coupe tranche les budgets de la jeunesse et de la vie associative avec 130 millions d’euros retirés du budget 2024.

Le Cnajep questionne :

« comment assumer ce choix politique alors que ce sont des lieux d’éducation qui vont fermer, des emplois qui vont disparaître, des bénévoles qui seront démobilisé.e.s, des habitants qui seront encore plus démunis ? ». Le Mouvement associatif conteste des coupes qui » vont toucher brutalement et drastiquement le non lucratif ». Le Mouvement des régies exprime une « vive inquiétude » et alerte les responsables politiques « sur les conséquences de ces décisions qui s’ajoutent aux signaux anxiogènes comme l’inflation, les conflits internationaux, la montée des extrémismes idéologiques, les positions législatives récentes qui remettent en question les droits fondamentaux de la République »

Avant même l’annonce de ces coupes, la fédération des centres sociaux se mobilisait le 31 janvier dernier pour alerter sur l’écart impossible entre les besoins qui ne cessent d’augmenter et les moyens qui ne sont pas à la hauteur.

Attac propose une solution : récupérer 60 milliards d’euros en adoptant 6 mesures de justice fiscale pour financer les urgences sociales et écologiques en mettant à contribution les ultra-riches et les multinationales.