Et il faudra les faire bouger.
Certes la création d’une Haute Autorité en santé et d’instances représentatives des principaux acteurs, dont la mutualité, ou la mise en place du dossier médical partagé constituent des propositions intéressantes.
Mais l’ensemble des mesures envisagées dessine une réforme qui manque de sens, de cohérence et d’ambition.
Rien ne permet d’affirmer que l’on échappera à l’étatisation du système et qu’une nouvelle démocratie sociale est en gestation, avec une vraie délégation aux gestionnaires de l’assurance-maladie.
La réorganisation du système de soins, primordiale, n’est pas garantie et le risque d’une médecine à deux vitesses perdure.
Alors que la dette est rejetée sur les générations futures, le financement repose sur les assurés sociaux et les usagers. Le niveau de remboursement va diminuer avec l’injuste et dangereux forfait d’un Euro par consultation, et le forfait hospitalier va de nouveau augmenter. La contribution des entreprises relève, elle, de la dose homéopathique.
Le ministre devra retravailler sa copie, car qui peut croire que ce gouvernement a les moyens d’imposer une réforme qui n’aurait pas l’aval des principaux acteurs sociaux concernés ?
A eux de prendre toutes leurs responsabilités et de s’efforcer de s’exprimer et d’agir ensemble avec la mutualité : c’est la voie la plus sûre pour modifier le cours des choses.
réforme de l’assurance maladie une copie à revoir
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