Depuis plusieurs semaines, la FCPE s’est refusée à commenter et communiquer sur les faits divers touchant certains établissements scolaires. La FCPE refuse de tomber dans un débat simpliste à visée électoraliste.
Pourtant, que n’avons-nous pas entendu ces derniers temps ! Il semble que les pouvoirs publics découvrent les problèmes de violences à l’Ecole depuis quelques semaines seulement.
Suspension des allocations familiales pour les familles d’élèves absentéistes, couvre-feu pour les mineurs, plan de « sanctuarisation », équipes mobiles de sécurité dans les établissements scolaires, telles sont les propositions et les mesurettes uniquement mises en place pour réagir à l’actualité de façon sensationnelle. Et puis, que penser de la mise en garde à vue de mineure de 14 ans interpellée chez elle en pyjama et menottée ?
Ne devrait-on pas commencer par assurer la continuité du service public d’éducation en remplaçant dès la première heure les enseignants absents, pour en finir avec les orphelins de toute heure plutôt que de tenter de leur imposer un couvre-feu après 23h00 ?
Dommage que sur ces questions, la prévention ne prévale pas sur les annonces démagogiques et que les pouvoirs publics oublient d’intervenir sur les causes des violences en milieu scolaire.
Et pendant ce temps… à l’Education nationale : suppression massive de postes, renoncement à former les enseignants à la pédagogie et à la psychologie de l’enfant et de l’adolescent, non remplacement des enseignants… Comment, dans ces conditions, former des « citoyens libres et éclairés » ? Aux problèmes de violence, on répond par la force, mais on ne renforce que la défiance.
On a laissé des communautés éducatives trouver seules, les voies d’une plus forte cohésion, la construction d’équipes soudées, des projets pour une meilleure mobilisation des élèves pour les intéresser à ce qu’ils font.
La FCPE appelle à un travail sur le fond, et demande à ce que l’on cesse les mesures « poudre aux yeux » voire liberticides. Elle souhaite que l’on travaille sur les relations entre l’institution scolaire et les élèves et leurs familles parfois trop éloignées de l’Ecole, et que l’on cesse de supprimer des postes d’adultes dans nos écoles et établissements scolaires. C’est le préalable à la lutte contre la défiance de certains jeunes à l’égard de l’institution scolaire qui ne fait plus que leur répondre par la force.
Les convertibles , la FCPE comme chacun d’entre nous pouvons substituer au " on" un "nous" opératoire en solidarité avec les jeunesses au travail dès l’école, autrement que pour une emprise liberticide paradoxale autant dans le Pays dit des Droits de l’homme que pour donner de l’aire aux imaginaires qui assurent un devenir à toute société.
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