Lors du conseil supérieur de l’éducation du 1er juillet dernier, le ministre de l’Education nationale a proposé deux textes portant sur les sanctions disciplinaires à l’Ecole. Ces deux textes ont fait l’unanimité contre eux et face à l’avalanche d’amendements présentés par la FCPE et l’UNL, le ministre a finalement accepté de reporter l’examen des textes au 23 septembre prochain.
La FCPE et l’UNL sont en attente d’une concertation qui n’a toujours pas eu lieu. Elles regrettent d’apprendre par la presse les propositions non discutées que le ministre présente comme acquises et qui sont loin d’être partagées par les parents et les lycéens, et plus largement par la communauté éducative.
Les parents et les lycéens défendent la conception de la sanction éducative. Automatiser les procédures de sanction contrevient clairement à l’individualisation du traitement des faits de violences ou d’incivilité.
La FCPE et l’UNL refusent l’idée même de l’externalisation de la prise en charge des élèves en difficulté lourde dans des établissements de réinsertion scolaire, dont personne ne sait rien. L’école doit rester son propre recours, elle doit se mettre en mesure d’assumer la formation et l’éducation de tous les élèves.
La FCPE et l’UNL réitèrent leur exigence d’une concertation dans les meilleurs délais avec l’ensemble des acteurs de l’Education, dont le comité scientifique des Etats Généraux de la sécurité à l’Ecole. Elles restent convaincues qu’une refonte du système de sanction ne peut fonctionner que si elle est partagée par tous. Elles invitent également le ministre de l’éducation nationale à s’inspirer des propositions du rapport d’Alain Bauer qu’il a lui-même commandé.
Les discours et les décisions sécuritaires du gouvernement doivent cesser. La FCPE et l’UNL resteront déterminées à faire cesser les violences politiques menées à l’endroit de l’Ecole, des élèves et de leurs parents.