Sans abris, SDF, sans logis, ou mal logés : au retour de chaque hiver, chacun peut constater que la situation des plus démunis ne s’améliore guère. Le retard à agir est tel que la question est devenue double : il faut intervenir fortement à la fois pour le logement d’urgence et pour l’accessibilité au logement social.
D’une part, nombre d’occupants de logements sociaux n’ont pas les moyens financiers d’une mobilité sociale, et le nombre de demandeurs augmente. D’autre part, sans un investissement massif et immédiat, l’an prochain à la même époque il ne restera qu’à déplorer à nouveau la présence visible de tant et tant d’errants dans le froid ou d’installés dans des taudis insalubres mais très chers. La mobilisation de l’an dernier avait imposé le vote de la loi DALO, droit au logement opposable. Mais nous en attendons toujours l’application et un premier bilan.
La LDH est partie prenante du combat des « Associations unies » pour imposer une politique du logement social qui ne laisse personne dans le dénuement. Elle soutient les 13 engagements présentés d’une part à Etienne Pinte, parlementaire en mission, et d’autre part au Premier ministre. Elle attend, avec les associations, des mesures significatives et d’ampleur, qui montreraient que le gouvernement a pris la mesure du drame social qui s’étale aux yeux de tous.
La LDH soutient et appelle à participer à l’initiative de mobilisation unitaire prévue le 21 février 2008.