Depuis deux ans, le CNAFAL ne cesse de dénoncer le mal logement, la baisse continue des aides à la pierre et des aides à la personne, le régime fiscal avantageant les plus riches pour la construction. Plus récemment, en partenariat avec d’autres, le CNAFAL s’est associé au refus des expulsions locatives comme il dénonce la précarité et la paupérisation continue.
Car on ne devient pas SDF comme cela. Il y a des causes précises d’autant qu’un tiers d’entre eux ont un travail, 20% sont des femmes avec des enfants.
Le CNAFAL réitère sa position d’un moratoire sur l’augmentation des loyers tant en secteur privé que public pendant plusieurs années.
Le CNAFAL réitère son souhait de sanctions financières beaucoup plus lourdes pour les communes qui ne construisent pas de logement social et qui n’ont pas atteint la base des 20% sur leur territoire.
Il faut une réelle obligation de résultats ; à quoi servent les plans départementaux du logement des plus démunis si rien n’avance sur le terrain ? Le dernier rapport de l’inspection du logement social montre que le code de la construction et de l’habitat pour les politiques d’attribution de logements sociaux n’est pas appliqué ou est mal appliqué dans un office sur deux c’est-à-dire qu’ils se comportent comme les autres bailleurs et pratiquent une sélection par les revenus :
Pas de salaire, pas de revenu stable, pas de caution solidaire = pas de logement.
La classe politique coincée dans un discours purement gestionnaire est sourde et aveugle.
Qui ne sait que le chômage et l’absence de travail conduisent à l’absence de toit. Il y a plus d’empathie de la masse des français à l’égard des populations paupérisées que parmi tous les dirigeants politiques. Certains d’entre eux sont dans le déni permanent de la réalité sociale : comme Marie-Antoinette à Versailles s’étonnant que le peuple réclame du pain et puisse avoir faim, ils feignent de découvrir l’ampleur du problème et les dégâts causés aux familles.
C’est une décennie de baisse continue de la construction du logement social que l’on paye.
C’est pourquoi on ne peut repousser le droit au logement opposable à 2012. Il faut une mise en jeu accrue de la responsabilité des communes, des départements et des offices et SA d’HLM au besoin devant les Tribunaux et un budget logement réorienté massivement vers le secteur public.
Le Président du CNAFAL, Jean-Marie BONNEMAYRE