Le comité de suivi de la loi sur le droit au logement opposable (Dalo) a demandé, le 18 novembre 2009, la mise en oeuvre de réquisitions de logements, et en a appelé à Nicolas Sarkozy en raison de l’"aggravation" de la situation des mal logés. Le comité de suivi s’est réuni en séance exceptionnelle et a constaté "l’aggravation d’une situation de non-respect de la loi" : fin juin, au moins 7.250 ménages désignés comme prioritaires, dont 6.500 Franciliens, n’avaient pas obtenu d’offre de logement dans le délai prévu par la loi. A fin septembre, ce décalage s’est accru, atteignant 9.780 ménages, dont 8.878 en Ile-de-France.
"La situation est particulièrement grave, on ne peut la laisser empirer", a affirmé lors d’une conférence de presse Bernard Lacharme, secrétaire général du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées. Dans une déclaration qui a fait consensus entre ses différents membres (élus, associations, représentants des organismes de logements), le comité de suivi "appelle solennellement le gouvernement à conduire +la bataille de l’offre+" et avance des propositions "réalistes, pas utopistes", selon les termes de son président, Xavier Emmanuelli.