Conséquences cumulées de l’évolution du cadre réglementaire et de la crise sanitaire, le nombre d’accords et de chartes d’entreprises relatifs au télétravail connaît une croissance exponentielle ces dernières années. S’il est difficile d’évaluer précisément le nombre de chartes, préférées à un accord par les PME/TPE, ce sont désormais plus de 7 000 accords télétravail (ou avenants à des accords existants) qui ont été déposés sur le site de Légifrance, dont près de 3500 seulement en 2021, soit deux fois plus qu’en 2020.
Au-delà de leur nombre, c’est le contenu des accords augurant le télétravail volontaire « post-Covid » qui a fortement évolué ces dernières années. S’ils proposent le plus souvent du télétravail partiel, reposant sur une organisation du travail en mode hybride, définie par l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) comme « un savant mélange de travail à distance et de présentiel », et limitent majoritairement à 2 ou 3 jours par semaine le recours au télétravail, les derniers accords offrent désormais des possibilités de choix étendues à leurs salariés. Le terme de « télétravail à la carte » fait même son apparition dans quelques accords, par exemple chez l’industriel de la chimie Lubrizol France.