Après les déclarations du Ministre de la santé, Olivier Veran, la FNATH qui œuvre pour les victimes d’accidents de travail et maladies professionnelles depuis 1921, explique les raisons de son choix.
En l’état d’un régime de reconnaissance des maladies professionnelles, de prise en charge et d’indemnisation de tous les travailleurs totalement obsolète.
Dans la mesure où nous nous trouvons face à une situation ponctuelle et inédite, qui tient tant à la gravité de la contamination qu’à un manque de préparation et d’anticipation auxquels les enseignements à tirer devraient remédier pour l’avenir, les réponses traditionnelles ne peuvent trouver ici application.
L’important pour la FNATH est une reconnaissance et une indemnisation juste et rapide pour toutes les personnes concernées, y compris bénévoles, et quel que soit le régime social de couverture.
C’est pour cette raison que la FNATH propose la création d’une Commission d’indemnisation qui aura à déterminer les critères et modalités d’accès à un fonds d’indemnisation déjà existant comme par exemple l’ONIAM, et éviter ainsi les longueurs d’une procédure de création d’un nouveau fonds qui n’aurait qu’une durée de vie limitée.
Pour autant, nous espérons que le drame que nous traversons, tout comme l’a fait le drame de l’amiante, poussera les pouvoirs publics et les partenaires sociaux à ouvrir les négociations pour revoir un système d’indemnisation des travailleurs, vieillot et totalement inadapté au monde actuel. Un système d’indemnisation qui devra être repensé dans son intégralité sans perdre de vue l’aspect humain, et adapté à notre évolution de vie.