Le statut de « benefit corporation » ajoute à la seule rentabilité de l’entreprise des objectifs sociaux et environnementaux. Né d’un label créé il y a dix ans, il est déjà en vigueur dans 35 Etats américains. Mais il est peu adapté aux entreprises cotées et aux multinationales.
Comment s’assurer qu’une entreprise ne limite pas sa définition du succès à la rentabilité maximale pour ses actionnaires ? C’est le sujet sur lequel vont plancher Nicole Notat, fondatrice de Vigeo et ancienne dirigeante de la CFDT, et Jean-Dominique Senard, PDG de Michelin , au cours des prochains mois. Le 5 janvier, le gouvernement leur a confié une mission visant à mieux intégrer l’« utilité sociale » dans le rôle de l’entreprise.
L’une des pistes étudiées est celle de la création d’une nouvelle catégorie de sociétés, associant des objectifs sociaux et environnementaux à la recherche du bénéfice. Ces « entreprises à mission » sont directement inspirées des « benefit corporations », un statut qui prolifère aux Etats-Unis depuis dix ans et qui a déjà essaimé en Italie et au Luxembourg.