Au premier jour du Sommet sur les Objectifs du
millénaire pour le développement (OMD), Nicolas Sarkozy a appelé l’Assemblée
générale de l’ONU à adopter sans délai une taxe universelle sur les transactions
financières pour financer le développement, et promis une augmentation de 20% de
la contribution française au Fonds mondial contre le Sida, la tuberculose et le
paludisme. Si les ONG se félicitent de ces engagements, elles rappellent que les
promesses en matière d’aide publique au développement (APD) et sur les sept autres
OMD ne doivent pas être oubliées !
« Nous sommes heureux que le Président de la République ait pris en compte notre
appel, réitéré le 16 septembre dernier lors d’une rencontre avec les ONG à l’Élysée,
sur la nécessité de taxes sur les transactions financières pour financer le
développement », réagit Jean-Louis Vielajus, président de Coordination SUD.
« Cependant, en dépit de la déclaration de Nicolas Sarkozy stipulant que malgré la
crise, nous devons être « au rendez-vous de nos promesses », le gel de l’APD en 2011
ne permettra pas de relancer la réalisation des OMD » regrette Jean-Louis Vielajus1.
Pour rappel, la France s’était engagée avec ses voisins européens à consacrer 0,7% de son RNB
(revenu national brut) à l’APD en 2015, soit 0,51% en 2010 contre les 0,46% actuels.
« Nous saluons l’engagement du Président de la République en faveur de la lutte contre le sida,
la tuberculose et le paludisme, réagit Nathalie Peré-Marzano, coordinatrice de l’AMCP et
déléguée générale du CRID. Cependant, la contribution française au fonds mondial se
faisant au titre de l’APD, et le montant de l’aide étant gelé en 2011, nous nous
inquiétons qu’une telle mesure se fasse au détriment des montants alloués au
financement des autres OMD ! En effet, une approche globale sur l’ensemble des OMD est
indispensable pour lutter contre la pauvreté ».