Suite au discours de François Hollande
lors de la clôture des Assises de la solidarité internationale ce jour,
Coordination SUD se satisfait des annonces faites et attendues. Elle regrette
cependant que la richesse des débats menés lors des Assises n’ait pas été
traduite dans le discours du Président et reste vigilante sur les suites.
Coordination SUD a porté l’idée depuis plus de 10 ans, François Hollande l’a enfin annoncé. Un
projet de loi d’orientation et de programmation sur la politique de développement et de
solidarité internationale sera présenté au Parlement dès l’automne 2013.
Elle permettra de
tracer les grandes lignes de l’engagement de la France et renforcera la transparence en matière
de développement.
Autre promesse de campagne, la création d’une instance nationale de dialogue entre les acteurs
de la solidarité internationale, publics, privés et associatifs. C’était aussi une demande de
Coordination SUD pour les Assises. « La création du Conseil national du développement et de la
solidarité internationale est un succès pour Coordination SUD et une réussite des Assises. Elle
permettra de prolonger les débats » déclare Jean-Louis Vielajus, président de Coordination
SUD.
Enfin, Coordination SUD se félicite de la confirmation du doublement sur cinq ans de l’aide
publique au développement transitant par les ONG. Elle reste vigilante à son application dans
tous les secteurs : tant dans l’action humanitaire que le développement et le volontariat.
Lors des Assises, le foisonnement des contributions apportées par de nombreux acteurs a
montré la volonté d’une co-construction des politiques publiques.
Cependant, la richesse du
travail mené ne ressort pas suffisamment dans le discours du président de la République. Le
Conseil national du développement et de la solidarité internationale aura à charge de reprendre
le capital de réflexion des Assises.
Coordination SUD regrette que le président de la République n’ait abordé le développement
qu’en privilégiant l’économie, la sécurité et l’environnement, sans mentionner les questions
sociales. Pour les ONG, l’angle économique ne suffit pas pour réduire la pauvreté et les
inégalités. Il doit être adossé à une approche par les droits, pour tous et partout. Et pour cela, il
est indispensable de renforcer les sociétés civiles, premières actrices de leur développement.
Cette vision de la solidarité internationale devrait être transcrite au sein du nouveau
Conseil national du développement ainsi que dans la loi d’orientation et de
programmation. Les ONG françaises restent attentives à la mise en œuvre des
annonces effectuées dans le cadre de ces Assises.