Ce vendredi 15 juin, le Conseil d’Etat a donné raison au Conseil départemental du Haut-Rhin considérant qu’il n’était pas illégal de demander aux allocataires de faire du bénévolat, au risque de se voir priver du RSA [1]. Une décision qui ouvre la porte à la mise en place de mesures similaires dans d’autres départements et qu’ATD Quart Monde regrette profondément. En plus de poser un regard stigmatisant sur les bénéficiaires du RSA, une telle mesure, compromet le principe de solidarité nationale et dénature la notion même de bénévolat.
Une fois de plus on stigmatise les pauvres, laissant à penser que ce sont des « assistés » qui « profitent du système », alors qu’une majorité d’entre eux se démène chaque jour. Rappelons que le RSA n’est pas un choix, c’est le dernier filet de la solidarité nationale. Une solidarité qui n’est pas une charité que l’on accorderait aux plus démunis mais un droit à l’existence pour tous. Une solidarité qui aujourd’hui permet à peine de survivre et est souvent vécue comme une honte. Ils sont d’ailleurs près de 35% à préférer ne pas recourir à ces allocations, par peur du regard des autres.