À l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère qui se déroulera le 17 octobre, le collectif Refuser la misère France s’engage contre la maltraitance sociale et institutionnelle et appelle à s’unir le 17 octobre pour que la dignité et les droits humains soient réellement respectés.
De quoi s’agit-il ?
Derrière la maltraitance sociale et institutionnelle, des femmes et des hommes qui ont l’expérience de la pauvreté qui se sentent humiliés. Humiliés par les idées fausses véhiculées dans des discours stigmatisants qui les pointent du doigt : c’est la maltraitance sociale ; humiliés aussi par des traitements inadaptés ou violents liés au fonctionnement même des institutions censées les aider : c’est la maltraitance institutionnelle.
Comme l’explique une personne en situation de pauvreté la maltraitance institutionnelle et sociale « c’est quand on est à la rue avec des jeunes enfants, qu’on appelle le 115 (Samu social) pendant plusieurs heures sans que personne ne décroche et quand enfin ça répond, on nous dit qu’il n’y a aucun hébergement disponible et qu’il faut qu’on appelle le lendemain. »
Un professionnel témoigne :
« Je passe mon temps à chercher des logements et des hébergements qui n’existent pas. Et là, je n’ai rien à proposer. »
La maltraitance sociale et institutionnelle : un obstacle à l’accès aux droits et à la dignité des personnes
Comment trouver un emploi quand il n’y a pas assez d’emplois accessibles ?
Comment accéder à ses droits quand le langage de l’administration est incompréhensible ?
Comment trouver de l’aide quand la seule réponse apportée est de contacter une messagerie électronique ?
Comment se nourrir quand le RSA est brusquement coupé ?
Comment se concentrer sur la recherche d’un emploi quand la seule préoccupation est de survivre ?
Les institutions à la fois aidantes et maltraitantes. D’un côté des personnes qui ont l’expérience de la pauvreté enfermées dans une spirale infernale ; de l’autre des professionnels dans l’incapacité d’apporter des solutions aux ayants droit, bloqués devant le mur des institutions. Il est donc urgent d’agir pour faire cesser cette maltraitance sociale et institutionnelle : acteurs des institutions et personnes en situation de pauvreté, ensemble.
Mobilisation dans toute la France
Faire cesser la maltraitance sociale et institutionnelle est possible. C’est une question de volonté et de choix sociétaux, politiques et institutionnels. Nous invitons chacun des citoyens à se mobiliser, plaide le collectif Refus de la misère France.
À propos
La journée mondiale du refus de la misère a lieu chaque 17 octobre et a pour objectif de donner la parole aux personnes qui vivent la pauvreté. Plus d’informations :